On s'occupe comme on peut.

Blake se promenait tranquillement dans le parc en regardant de temps à autres autour de lui. Une fois encore, il ne voulait pas vraiment rentrer chez lui directement. Il préférait traîner puis revenir chez lui lorsqu'il serait trop fatigué pour faire autre chose que dormir. D'habitude, il cherchait des manières de s'occuper. Cette fois une balade au parc faisait la fête. Il avait également pris un sandwich qu'il n'avait pas tardé à finir. Il ne put s'empêcher de jouer avec l'emballage de ce fameux sandwich puis eut une idée étrange. Et s'il essyait de maîtriser son pouvoir ? Après tout il n'y avait personne. Et même si ses capacités étaient surtout destructrices, il valait mieux le contrôler que vivre avec la crainte qu'il ne se déclenche par inadvertance encore. Mais ce n'était pas si simple. Utiliser ce pouvoir c'était comme accepter qu'il était l'instrument de la destruction de sa famille. Comme le revendiquer même.

Il arriva prêt d'une poubelle et continua de jouer avec son papier hésitant encore. Puis finalement céda à la tentation de faire brûler cet emballage. Il jeta donc l'emballage en l'air et se concentra sur le papier ou plutôt à le faire prendre feu. Au bout de quelques secondes, il entendit des flammes crépiter mais le papier tomba sur le sol sans dommage. Il remarqua rapidement que c'était le contenu de la poubelle qui avait pris feu. Il secoua la tête et par prudence regarda s'il n'y avait personne autour de lui.

Elle se promenait dans le parc, une déesse ne dort pas vraiment, et curieuse de connaitre ce nouveau monde où on l'avait envoyé, elle parcourait tranquillement la ville, intrigué par bien des choses, et il lui arrivait souvent de s'arrêter et de regarder des choses insignifiantes avec les yeux d'une enfant, après tout elle et ses soeurs avaient été coupés de toute civilisation, pour elle tout était nouveau. Avancant dans l'allée, elle vit un jeune homme et le feu plus loin, maitresse de cette élément et pyrokinésiste de talent d'un simple regard elle éteignit les flammes et s'approchant un peu curieuse.

Le jeune homme resta là à regarder ses flammes. S'il ne se trouvait pas complètement ridicule, il en aurait presque eu envie de rire. Quelle idée quand même, tenter de maîtriser ces pouvoirs qui avaient tout l'air d'une malédiction. Avec sa chance la prochaine fois qu'il tenterait de faire brûler quelque chose, il blesserait quelqu'un. Non, finalement, il devait vivre au jour le jour et ne pas chercher à jouer avec le feu. Si un accident arrivait, il n'y aurait rien qu'il ne puisse faire. Le cours de ses réflexions fut interrompu lorsqu'il vit les flammes s'éteindre. Une femme s'approcha avec un air curieux. La meilleure chose à faire était sûrement de s'en aller avant qu'elle ne se mette à poser des questions et à le traîter comme ces voyous qui n'ont rien de mieux à faire que de brûler des poubelles mais il était tellement intrigué qu'il restait planté là.

On ne lui avait pas dit de cacher son identité, l'idée même de cacher qu'elle était la réincarnation parfaite de la Déesse egyptienne Isis ne l'effleurer même pas, elle sentait en lui, le Feu, son élément, une puissance qu'elle connait bien, tellement bien. Elle continua à s'approcher, l'allure presque enfantine, pourtant du haut de ses 26 ans, elle n'a rien d'une enfant à part le regard. Elle regarda la poubelle puis à nouveau le jeune homme, le regard perçant laissant apparaitre des yeux dorés.

La maitrise du feu est un pouvoir bien trop important pour s'en servir de cette manière.

Elle inclina légèrement la tête en le regardant, premier mortel à qui elle s'adressait, elle ne savait pas vraiment comment ce comporter.

Il resta silencieux jusqu'à ce que la voix de cette femme ne se fasse entendre. Mais finalement ce ne sont pas des questions qu'il entendit mais un reproche. Il tourna légèrement la tête intrigué. Comment avait-elle deviné qu'il possédait un pouvoir ? D'accord le voir sur les lieux du crime laissait penser qu'il avait mit le feu mais il suffisait simplement d'un briquet pour allumer un feu. D'ailleurs il n'y avait pas que cette question qui était étrange. Ses yeux aussi, dorés...plutôt rare comme couleur et même son attitude. Comme si elle ne savait pas vraiment comment se comporter en sa présence. A vrai dire lui non plus, lui qui avait évité soigneusement tout contact ou presque depuis plusieurs années se retrouvait percé à jour en quelques secondes. D'ailleurs ne sachant pas quoi répondre à cette femme, il se contenta de détourner le regard. Ce ne fut qu'après quelques secondes, lorsqu'il déduisit que c'était elle qui avait éteint ce début d'incendie qu'il ne prit la parole.

A croire que je n'ai pas encore atteint mon quota d'idées stupides.

D'accord c'était un peu plus adressé à lui-même qu'à l'étrange femme qui lui tenait compagnie mais bon c'était toujours mieux que le silence non ? Et puis ce n'était pas comme s'il était obligé de mettre ses interlocuteurs à l'aise vu qu'ils n'étaient que des visages qui apparaissaient par hasard et disparaissaient très rapidement dans les méandres de sa mémoire.

Son regard suivit les gestes du jeune homme face à elle, decryptant légèrement son comportement, pourquoi détourner le regard à sa remarque, ca n'avait rien de desobligeant mais ca l'étonnait juste de croiser si vite un être pas aussi mortel qu'elle le croyait. Si elle avait été quelqu'un d'autre surement qu'elle aurait cru qu'il avait mis le feu avec un briquet, normal. Mais elle était une entité assez original en son genre, pas tout les jours qu'une déesse se promène dans les rues. Son regard devint plus dorés encore en le fixant, intrigué par sa façon d'être, elle fronca tout de même les sourcils à sa remarque, ne comprendant pas vraiment.

Un quota d'idées stupides? Essayer de maitriser un si beau pouvoir est stupide?

Elle souria légèrement, le regard un peu innocent, faisant apparaitre dans le creux de sa main, un petit Phoenix enflammé qui volait.

Blake avait reposé son regard sur la poubelle qui était désormais dans un triste état. Apparemment, il avait intrigué cette femme puisque lorsqu'il retourna son attention vers elle, elle le regardait, les sourcils froncés, ses yeux brillant de mille feux. Il n'avait pas affaire à quelqu'un d'ordinaire, il fallait être idiot pour ne pas s'en rendre compte. C'était d'ailleurs pour ça qu'il ne bougeait pas alors que la sagesse ou du moins sa vision de la sagesse aurait été de partir sans un mot de plus. Enfin, elle lui demanda en quoi la maîtrise de ce pouvoir était une entreprise stupide. Cela le fit légèrement froncer les sourcils. Il n'y avait qu'à voir l'état de cette poubelle pour s'en rendre compte. Bon d'accord il avait de bon aspects. Comme ce qu'elle venait de lui montrer, un petit phénix qui volait, faisant preuve du même coup d'une maîtrise qu'il était loin d'avoir. Mais bon aussi merveilleux que cela pouvait être, ses souvenirs venaient contraster le tout. Mais ça il n'allait pas le dire.

Quand du même coup on prend le risque de devenir un des incendiaires les plus recherchés par accident, c'est stupide.

Cette pauvre femme était mal tombée. Elle avait un petit air innocent, comme si elle pouvait se laisser intriguer par n'importe quoi. Il avait fallu qu'elle tombe sur lui, son ton monocorde qui lui rappelait pourquoi il aimait tant le silence et son air désabusé. Peut être que ça valait la peine de faire un effort pour cette fois.

D'un claquement de doigt son petit Phoenix disparut et son regard qui jusqu'alors était fixé sur sa petite créature de feu se reporta sur lui, elle ne connaissait rien aux emotions humaines et la curiosité était le sentiment le plus fort qui l'avait envahi depuis son arrivée. Son regard se fit moins perçant et moins doré, elle se disait qu'en public ce n'était peut-être pas très approprié.

Oh je suppose que ce servir de ces dons en public est un peu risqué et certes surement un peu stupide si on ne les maitrise pas.

Elle le trouvait si neutre, presque froid, elle n'avait pas cotoyé énormement de gens dans sa vie mais il l'intriguait et certes elle était facilement attiré par quelque chose, normal qu'on sait qu'elle ne connait quasi rien de la vie humaine. Elle continua à sourire légèrement, le regard toujours aussi enfantin

Une fois encore, il ne put garder son regard loin de cette femme bien longtemps. A croire qu'il avait peur de la brusquer avec son air distant, presque éternellement figé. Mais non il n'arrivait qu'à l'intriguer un peu plus. Il avait l'impression d'être étudié comme un phénomène étrange ou une bête curieuse. S'il devenait étrange même pour ceux qui avaient des pouvoirs, qui plus est les mêmes que les siens, ça compliquait beaucoup les relations sociales. Pour la première fois depuis leur rencontre, ils semblent d'accord sur un point. Utiliser ce pouvoir en public quand on ne le maîtrisait pas était quelque chose de dangereux et d'idiot. Mais ça c'était une évidence. La vérité c'était qu'il n'arrivait pas vraiment à comprendre comment il s'était débrouillé pour ne pas se tuer lorsque son pouvoir lui échappait. Mais il n'allait pas en parler à cette inconnue. Il préféra changer de sujet. Il leva les yeux vers le ciel et dit.

Il se fait tard.

...C'était malin ça, maintenant elle allait croire qu'il ne voulait pas de sa compagnie. Il finit par ajouter en la regardant.

Il n'y a personne ici d'habitude. A cette heure ci, je veux dire.

Peut être aurait-il du prendre un ton moins neutre, plus interrogateur. Après tout ce n'était pas sorcier de lui demander ce qui l'amenait dans ce parc ou si elle était nouvelle en ville, de faire la conversation, quoi ! Et puis d'abord c'était quoi cette idée ? Après tout, il n'avait rien demandé à personne et le voilà à tenter de discuter avec quelqu'un tout en tentant de maintenir une certaine distance... Après tout, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu une vraie discussion avec quelqu'un alors peut être que ce n'était pas si mal.

Etrangement elle sentait le malaise à l'observer comme ça alors elle cessa de le regarda aussi fixement et regarda à son tour le ciel en reflechissant, apparament il n'aimait pas parler de ses pouvoirs, peut-être qu'il est un de ses mortels qui n'acceptent pas ce qu'ils sont en réalité mais Isis le sait une maitrise de son pouvoir ne peut faire qu'avancer les choses dans sa propre vie. Reposant un regard moins observateur et plus poli sur lui, elle eu l'impression qu'il allait s'en allait mais en faite non.

Ah je ne savais pas, c'est la première fois que je me promène ici et je trouve d'ailleurs étonnant de voir si peu de personnes....Je m'appelle Precious ou Isis au choix!

Et elle avait sorti ça le plus naturellement du monde comme si c'était logique. La notion de sommeil lui étant presque étrangère,c'est pour qu'elle ne comprenait pas vraiment pourquoi la ville était si désertique. Elle souria légèrement en passant ses mains dans ses poches.

La jeune femme lui avoua s'aventurer pour la première fois dans ce parc et s'étonner de voir si peu de monde. Cette fois c'était sûr, enfin c'était l'indice qu'il lui fallait pour dire qu'elle n'était pas humaine ou du moins qu'elle n'avait pas vécu la vie du citoyen lambda avant de découvrir ses pouvoirs. Elle se présenta. Précious...ou Isis. Celui qui lui avait donné ces noms devait vraiment beaucoup l'aimer. A moins que... Enfin, il décida de lui expliquer gentiment le pourquoi du comment de ce parc déserté puisqu'elle avait l'air d'être vraiment intriguée.

A vrai dire à cette heure ci les gens préfèrent être chez eux pour se reposer et dormir. Et ainsi j'ai affaire à une déesse, enchanté Isis.

Il ne savait pas vraiment s'il plaisantait, d'accord le dernier mot pouvait laisser penser que oui mais aussi ridicule que ce la pouvait paraître, il la prendrait presque pour une divinité. Elle dégageait quelque chose de différent et son attitude était celle de quelqu'un qui n'avait vu que la lumière. Ou alors il avait eu le coup de foudre et c'était tellement intense qu'il ne savait plus la différence entre métaphore et réalité. Mine de rien, on pouvait presque se demander laquelle des deux possibilités était la plus probable. Mais bon...lui ne s'était pas présenté.

Je suis Blake.

Elle se doutait un peu que si les gens n'étaient plus si presents,
c'est qu'eux avait besoin de se reposer et dormir mais pour elle, elle
trouvait ça inutile, y'a tellement de choses à faire et à découvrir que
dormir serait pour elle une perte de temps, surtout quand on sait
qu'elle est ici pour une durée indeterminé. Elle souria quand il dit
s'adressait à une déesse, laissant apparaitre des yeux rieurs.

La
réincarnation de la déesse Isis pour être plus précise. C'est tout de
même étrange, il y a tant à faire que de dormir, c'est ça que je trouve
stupide.

Mais si elle faisait tout pour paraitre
normale, elle savait pertinnament que son aura était particulière,
emplit de lumière et quand elle se regarda dans ses propres yeux, elle
sentit les questions qu'il semblait se posé et regarda à nouveau le
ciel.

Ravie de vous rencontré Blake.

Tellement de choses bien mieux que le sommeil...C'est vrai qu'avec toutes les obligations qu'un humain pouvait rencontrer dans sa vie, ne pas avoir besoin de dormir aurait été d'une très grande aide. Parce que mine de rien, ça prenait tout de même un bon paquet d'heures dans une journée. Mais bon de là à trouver cela stupide...A croire qu'elle n'avait jamais éprouvé le besoin de se reposer. En même temps, elle était la réincarnation d'une déesse. Peut être que les dieux n'avaient pas besoin de sommeil.

C'est vrai que le sommeil peut avoir l'air d'une perte de temps mais le corps et l'esprit d'un mortel en ont besoin. Je pense que beaucoup de gens se passeraient de sommeil si leurs réserves d'énergie n'étaient pas limitées. D'autant plus que la nuit a tendence à rendre les choses plus belles.

Si on lui avait dit qu'il se retrouverait à expliquer l'une des choses les plus naturelles au monde, il n'y aurait jamais cru. Mais bizarrement, même si cette rencontre était étrange, elle était aussi reposante. Au moins, il ne ressassait pas sans cesse ses souvenirs. Et puis, qui pouvait dire qu'il avait fait découvrir ce monde à la réincarnation d'une déesse ?

En effet elle n'avait pas besoin de dormir, ce n'était pas vitale pour elle. Elle pouvait le faire mais ce ne faisait pas partie integrante de sa vie. Depuis quelques jours déjà, elle était en pleine exploration de nouvelles choses, de nouvelles images, gouts, couleur et émotions. Elle l'écouta parler encore une fois curieuse de tout savoir sur ce qu'il sait de la vie humaine.

La nuit rend les choses belles, de quel façon? Qu'est-ce que le noir à de beau?

Elle est été doué pour les questions difficiles mais en même temps, elle ignorait bien des choses, mais si il l'a trouvait reposante, c'est que quelque part elle usait de son influence pour apaiser tous ces maux, en étant la réincarnation d'une déesse tel qu'Isis, son instinct protecteur ce fit sentir, et elle continua à sourire, un regard plus doux encore.

Elle lui posait une autre question bien difficile. A vrai dire maintenant qu'il y pensait, le noir n'avait rien de beau en lui-même. Les ombres ne faisaient que cacher certaines choses et en révéler d'autres que la lumière précipitait au second plan avec son éclat. Mais comment expliquer ça clairement alors que c'était confus dans son esprit. En parlant de confusion, le regard qu'elle lui lançait le troublait un peu. Il était tellement doux, tellement protecteur. Il avait un peu de mal à s'y faire mais il n'osait pas lui dire que ça la gênait un peu. Peut être était-ce parce que ce n'était pas vraiment de la gêne. Pour sortir de ces pensées, il se décida à lui répondre.

En réalité le noir en lui même n'a rien d'attirant. Mais parfois c'est lorsque la lumière se fait moins intense que certaines choses peuvent vraiment rayonner. Mais ça c'est avant tout une question de point de vue.

Il se demanda un instant s'il avait été clair ou pas. Mais en même temps ce n'était pas quelque chose à laquelle on pouvait pondre une réponse toute faite. Et puis s'il n'avait pas été assez clair ça ne ferait que prolonger cette conversation ce qui n'était pas forcément une mauvaise chose.

Encore une fois elle sentit sa géne pourtant elle n'abaissa pas son regard, apparamment personne ne pretait grande attention à lui et Precious et son coeur pure voulait en savoir plus sur cette être. Elle accueilli sa réponse en souriant, commencant à comprendre ce qui était beau dans la nuit en observant autour d'elle.

C'est vrai que la nuit est belle, je ne l'avais pas vu de cette manière, il y a ce calme quasi apaisant comme quand j'étais au paradis, c'est bien different ici mais la nuit est belle, c'est vrai, je le vois maintenant. Ce que je comprends pas, c'est pourquoi le jour l'ambiance en ville est si oppressante!

Quand elle s'était retrouvé au milieu de la foule perdu devant le soleil qui tapait, et ces gens défilaient en parlant bruyamment ca l'avait impressionnée même un peu effrayé, elle souria en regardant son interlocuteur, son regard qu'elle rendait plus humain pour ne pas le géné encore

Lorsqu'il croisa le regard de Precious, il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Presque imperceptible certes mais cela suffisait à lui montrer sa reconnaissance. Il voyait bien que celle-ci faisait des efforts pour ne pas le gêner et pour tenter de le sortir de sa réserve. Maintenant, elle lui demandait pourquoi l'ambiance était si oppressante le jour. Ce bruit, cette lumière, ces gens pressés. Mais manque de chance, c'était justement cette facette de la vie qu'il avait évité. Lui errait comme une âme en peine au milieu de tous ces gens, bien sûr son corps se fondait dans la masse mais son esprit était bien loin de toutes ces considérations.

Et bien...Je pense que c'est ça qu'ils appellent la vie. Pendant la journée, ils courent tous pour s'occuper de leurs obligations. Parce exemple, ils doivent travailler, rendre des services pour gagner de l'argent à échanger contre des vêtements ou un logement. Ou alors certain ont des rendez-vous entre amis ou avec leurs amoureux. C'est un peu difficile à comprendre mais pour eux la vie c'est l'effervescence quitte à passer à côté de beaucoup de choses.

Il disait ça mais au fur et à mesure qu'il parlait on pouvait presque sentir qu'il les enviait un peu de pouvoir courir dans tous les sens alors que lui déambulait lentement, enfermé dans ses souvenirs. D'accord eux perdaient de vue beaucoup de choses mais lui se donnait énormément de temps pour vivre dans le regret. Mais même s'il était arrivé à masquer ces émotions, Precious aurait remarqué que pour la première fois il mettait une vraie distance entre lui et les autres.

Mais Precious avait remarquer ce léger sourire, contente d'avoir
obtenue ça de lui, elle était heureuse de pouvoir lui apporter ça, elle
ne comprenait pas pourquoi d'ailleurs mais le faite de voir ce petit
sourire l'a poussa à continue à lui parler. Mais elle souria de façon
éclatante, montrant bien qu'elle aimait discuter avec lui.

C'est étrange tout de même, je prefere la lenteur d'un moment,
l'effervescence m'effraie, mais si c'est comme ça que les gens vivent,
je n'ai peut-être pas le choix.

Elle avait senti son envie de peut-être avoir un semblant de vie qui
ressemblait à ce qu'il disait et encore une fois elle avait remarquer
cette distance

Precious lui fit ensuite un sourire éclatant. Le genre de sourire qu'il ne se sentait pas la force de faire. Elle lui dit qu'elle trouvait toute cette effervescence étrange et peut être même un peu oppressante et que cela l'effrayait. Mais elle s'en accomoderait si elle devait vivre comme ça à courir partout.

On n'est pas obligés de vivre comme ça. C'est plutôt rare mais c'est possible de prendre son temps et de vivre au jour le jour. C'est juste que la plupart des gens trouvent ça un peu irresponsable d'accepter de vivre sans direction précise, sans objectif à atteindre et sans avoir une petite idée de ce qui nous attend. Enfin, je pense. Mais d'un autre côté, à force de courir on ne trouve que solitude et fatigue au final alors vivre les choses à son rythme peut être sain, je pense. Et puis, personnellement j'ai un peu de mal avec l'idée de laisser certaines choses derrière moi.

C'était pour ça qu'il acceptait de se complaire dans sa culpabilité. Il n'osait pas franchir le cap, de commettre ce qui serait l'ultime trahison envers ceux qu'il aimait et continuer son chemin comme si de rien n'était. Mais était-ce une raison de se confier si rapidement ? D'accord, il se sentait en sécurité et un peu plus léger comme si son passé perdait un peu de son poids mais bon ce n'était pas une raison pour trop en dire.

Je prefere essaye de vivre sans but précis, je suis déjà ici pour une raison précise, je ne veux pas accomoder ma vie avec des objectifs à atteindre, je prefere profiter du temps que j'ai, plutôt que de courir. Mais je ne comprends pas, que voulez vous dire par avoir du mal à laisser des choses derrière vous?

Mais l'effet Precious avait toujours été apaisant, on ne parle pas à une déesse comme à une humaine et puis à qui elle dirait toute ses choses, elle aimait bien l'écouter et son sourire en était la preuve

En général, c'était le moment où il se fermait. Elle venait de lui poser une question très personnelle, la plus personnelle qui était en fait. Sans compter que ça le poussait à revenir sur un sujet qu'il détestait : ses pouvoirs. Mais s'il doutait que Precious était quelqu'un d'extraordinaire, il en avait la preuve puisqu'il ne se sentait pas oppressé, il ne sentait pas son coeur battre à tout rompre lui hurlant de changer de sujet et les souvenirs trop douloureux l'assaillir sans merci. Il se sentait apaisé, c'est pourquoi il lui dit.

Ce que je ne veux pas laisser derrière moi, ce sont les souvenirs. La mémoire des êtres aimés. C'est pour ça que j'ai toujours refusé de courir à droite et à gauche et...c'est aussi pour ça que j'ai un peu négligé mes pouvoirs ces dernières années.

Anticipant une autre question de la jeune femme ou tout simplement parce que pour une raison ou pour une autre il n'avait pas envie d'avoir de secrets pour elle, il poursuivit.

En réalité, si je manque tellement de maîtrise, ce n'est pas parce que je déteste ce pouvoir loin de là, il est tellement fascinant. Mais surtout parce qu'il porte en lui un souvenir trop douloureux. Par maladresse j'ai commis un crime, ma famille a payé pour un moment d'égarement. Et ça peut paraître stupide mais à chaque fois que je m'en sers, j'ai cette impression désagréable de bafouer la mémoire de mes proches...C'est difficile à expliquer, ça n'a sûrement aucune explication logique, c'est comme ça.

Et elle fit un geste lent et apaisant vers lui à cette confession
qu'elle sentait tout de même difficile pour lui, apparament ce renfermé
était devenu une carapace de securité pour lui, elle prit son bras et
commenca à marcher près de lui, comme une amie qui serai là pour
l'écouter sans juger.

Il est temps d'oublier Blake, aussi difficile soit-il, tu dois tourner
la page, je sens un grand potentiel en toi, crois moi je suis bien
placé pour le savoir! Ton pouvoir est grand, le laissait être devorer
par les remords, serait une offense à la magie qui t'a mise au monde.

Et par son don, elle fit à apparaitre deux êtres identiques à eux deux en feu et les fit disparaitre d'un regard.

Je sais que c'est facile pour moi de dire cela, je n'ai jamais rien
perdu de cher mais laisse toi envahir par ce fabuleux don, ouvre toi
aux autres et à la vie, tout n'en sera que plus beau.

La jeune femme prit son bras et se mit à marcher près de lui. Elle lui conseilla d'oublier de tourner la page. C'était peut être la meilleure chose à faire. Après tout, ça faisait plusieurs années déjà qu'il ressassait sans cesse les mêmes évènements, il ne pouvait pas passer sa vie rongé par le remords. Elle lui dit que ce serait une offense à la magie, à ce qui faisait son identité d'ignorer ce pouvoir peu importe les raisons. Et comme pour le tenter un peu plus, elle fit apparaître deux êtres de feu qui disparurent presque aussitôt. Bien entendu, elle ne savait pas ce qu'était la douleur de perdre quelqu'un de cher, et encore moins celle que l'on éprouvait lorsque l'on était le responsable d'une telle tragédie mais ses paroles avaient tout de même beaucoup de sens.

Tu as raison. Au fond de moi, je crois que je l'ai toujours su. Un jour, il faudra bien que j'accepte cette partie de moi. Et ca me faisait peur. Ca me fait toujours peur d'ailleurs mais à quoi bon retarder l'inévitable ?

Il lui fit un sourire. Le sourire le plus franc qu'il ait adressé à quelqu'un depuis de longues années, à vrai dire et lui dit.

Merci...d'essayer de me comprendre, d'essayer de m'aider...Tout est tellement moins compliqué maintenant que tu es là.

Il se rendait compte que ça ressemblait plus ou moins à une déclaration mais il n'avait pas de manière plus "neutre" d'exprimer les choses. D'ailleurs avec quelqu'un comme Precious, de la fascination à l'amour il n'y avait qu'un pas. Il ne pensait pas encore l'avoir franchi mais il trouvait ce début de relation ambigu, enfin son attitude en tous cas. Le plus étrange c'était que ça ne le dérangeait pas vraiment. Il acceptait de baisser son bouclier ne serait-ce qu'un instant pour avoir ce moment de paix avec lui même.

» Apparut comme par magie